Forum Social Européen
Paris, novembre 2003

Ensemble contre l'Europe des monopoles,
du néolibéralisme et de la réaction
Ensemble défendons nos acquis sociaux et nos droits
Solidaires des peuples

Dans toute l'Union européenne, comme sur la planète entière souffle le vent du néolibéralisme. Décliné et promu par toutes les instances internationales, il est de plus en plus dénoncé et rejeté par les peuples. En son nom, les gouvernements de droite comme les gouvernements sociaux-démocrates mettent en œuvre des politiques qui nivellent les acquis sociaux, tirant les conditions de vie et de travail des travailleurs et des peuples vers le bas. Partout, ils reviennent sur des acquis arrachés de haute lutte par les générations de travailleurs.

Ces politiques anti-ouvrières sont la condition d'entrée pour les pays candidats à l'Union, sommés de se mettre "à niveau".

On assiste à une vaste entreprise concertée de privatisation des secteurs publics, de liquidation des systèmes de protection sociale, des systèmes de retraite et de santé. Le grand patronat, toujours plus exempté de charges, rafle subventions et aides des gouvernements et de la commission de Bruxelles. Il ne cesse de fermer des usines, de restructurer, de délocaliser à la recherche des meilleures opportunités pour exploiter, piller et augmenter les profits des actionnaires. Les monopoles de l'agro-alimentaire suivent la même politique qui sacrifie les paysans insuffisamment rentables et inondent les marchés des produits génétiquement modifiés (OGM), car ils en retirent un profit maximum, sans égard pour les risques sanitaires. Ils liquident du même coup l'agriculture des pays dominés, plongeant des millions de familles paysannes dans la misère la plus noire.

Ce n'est pas un hasard si l'impérialisme US et l'Union européenne sont tous deux dénoncés comme les principaux ennemis des paysans partout dans le monde.

Au sein de l'Union, l'égalité entre Etats n'est pas la règle; les grands Etats, comme l'impérialisme allemand, français, britannique, ont plus de droits que les autres. Et quand le peuple d'un "petit" pays dit "non" à l'Euro ou à un traité fondamental de l'Union, son opposition passe par pertes et profits. Ils sont soumis à de très fortes pressions pour leur faire changer d'avis. La constitution européenne en discussion veut institutionnaliser cette inégalité entre pays, sceller le modèle libéral en l'assortissant de références réactionnaires sur de soi-disant valeurs religieuses communes.

Non à la Constitution européenne

La liberté de circulation n'existe que pour les capitaux et les marchandises des monopoles. Pour les personnes, notamment les "non-européennes", l'Union est devenue une forteresse qui exclut, emprisonne, rejette à la mer des hommes et des femmes poussés à l'exil par la misère et la guerre. Elle met en fiche et surveille les citoyens et renforce sans cesse la collaboration policière internationale, en complément de l'appareil de répression planétaire mis en place par l'impérialisme US.

La guerre, c'est le système impérialiste qui la fomente, la propage et l'alimente. L'impérialisme US est aujourd'hui la puissance la plus agressive et la plus dangereuse de la planète. Il est engagé dans une guerre " sans limite " contre tous ceux qui s'opposent à ses plans d'hégémonie mondiale. L'Irak en est actuellement la cible, plus coriace que prévu par l'agresseur, et d'autres pays sont sur la liste.

L'Union aspire à contester cette hégémonie, y compris sur le plan militaire. C'est pourquoi, il est prévu dans sa Constitution d'accroître la puissance militaire de chacun de ses membres. Loin d'être une force de paix, cette superpuissance en construction est un candidat au repartage impérialiste de la planète. Elle est déjà présente en Afrique où ses forces armées jouent le rôle de gendarmes de l'ordre impérial.

Non à l'armée européenne
Retrait des troupes d'occupation d'Irak

L'opposition populaire à cette Europe des monopoles et de la réaction, à l'Europe de la régression sociale et de l'inégalité accrue, à l'Europe des polices et à l'Europe super puissance impérialiste, se renforce partout. Peu de gouvernements se risquent à soumettre l'acceptation de cette Europe à la consultation électorale et quand ils le font, ils prétendent qu'il s'agit de choisir entre " nationalisme étroit et égoïste " et " esprit d'ouverture " et " coopération internationale ".

Avec les travailleurs et les peuples, nous refusons ce faux dilemme et affirmons notre volonté de développer la solidarité de lutte, ensemble, pour un monde de justice et de fraternité, débarrassé de l'exploitation de l'oppression et du pillage.

Signataires:

Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
Parti communiste des Ouvriers du Danemark (AKP)
Parti Communiste d'Allemagne (KPD)
Organisation marxiste-léniniste Revolusjon (Norvège)
Organisation pour la reconstruction du parti communiste du prolétariat d'Italie
Parti communiste révolutionnaire de Turquie (TDKP)
Organisation communiste Octubre, Organisation communiste 27 septembre (Membres du Comité national des organisations communistes), Espagne.

Ces partis et organisations sont membres de la Conférence Internationale de Partis et Organisations Marxistes Léninistes.

Click here to return to International Index